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Comprendre l'AIP : Pourquoi évitons-nous les solanacées ?

Photo du rédacteur: Laurane ChemendaLaurane Chemenda

Dernière mise à jour : 11 janv.



Dans le cadre du Protocole Auto-Immune (AIP), certains aliments, pourtant riches en nutriments, sont temporairement éliminés pour favoriser la guérison de l’intestin et réduire l’inflammation. Parmi eux, les solanacées occupent une place importante. Ces plantes, bien que couramment consommées, contiennent des composés chimiques pouvant aggraver l’inflammation ou perturber le système immunitaire. Mais pourquoi, et comment cela fonctionne-t-il ?


Que sont les solanacées ?

Les solanacées appartiennent à une famille botanique appelée Solanaceae. Bien que cette famille inclue des plantes toxiques (comme la belladone), elle englobe également plusieurs légumes largement consommés. Voici une liste des principales solanacées comestibles, souvent présentes dans nos cuisines :


Légumes solanacés :

  • Tomates

  • Pommes de terre (sauf patates douces, qui ne sont pas des solanacées)

  • Aubergines

  • Poivrons

  • Piments

  • Tomatillos


Épices à base de solanacées :

  • Paprika

  • Piments en poudre

  • Flocons de piment rouge

  • Cayenne

  • Mélanges d’épices contenant ces ingrédients (souvent mentionnés comme « épices » sur les étiquettes)


Autres membres moins connus :

  • Baies de goji

  • Cerises de terre (cape gooseberries)

  • Ashwagandha (souvent utilisé en complément alimentaire)




Pourquoi les solanacées peuvent poser problème ?

Les solanacées contiennent des composés bioactifs naturels qui, bien qu’utiles pour protéger la plante contre les parasites, peuvent provoquer des réactions négatives chez les humains sensibles, notamment ceux atteints de maladies auto-immunes.


  1. Glycoalcaloïdes :Présents dans les fleurs, fruits et feuilles des solanacées, ces molécules comme la solanine (pommes de terre) et la tomatine (tomates) peuvent :

    • Endommager la paroi intestinale en augmentant sa perméabilité (intestin poreux).

    • Stimuler une réponse immunitaire excessive.


  2. Lectines :Ces protéines, comme la lectine de tomate, peuvent traverser la barrière intestinale, stimuler le système immunitaire et aggraver l’inflammation.


  3. Capsaïcine :Présente dans les piments, cette substance responsable de leur saveur piquante peut être irritante pour les muqueuses et augmenter la perméabilité intestinale.


Rôle des gènes dans l’hypersensibilité aux solanacées

Certaines personnes présentent une hypersensibilité particulière aux solanacées, souvent liée à des prédispositions génétiques. Par exemple, des variations dans les gènes impliqués dans la régulation du système immunitaire, comme HLA-DR (associé à de nombreuses maladies auto-immunes), peuvent influencer la réaction du corps aux glycoalcaloïdes et lectines présents dans ces aliments. De plus, les mutations des gènes liés à l’intégrité de la barrière intestinale, comme FOXP3 ou ZNF365, peuvent accroître la susceptibilité à l’inflammation intestinale et à l’intestin perméable. Ces particularités génétiques peuvent expliquer pourquoi certaines personnes réagissent fortement aux solanacées, tandis que d’autres les tolèrent mieux.


Les étapes dans l’AIP : Élimination et réintroduction

Dans l’AIP, les solanacées sont éliminées lors de la phase initiale pour permettre au système immunitaire de se calmer et à l’intestin de guérir. Plus tard, elles peuvent être réintroduites progressivement, pour tester la tolérance individuelle. Cela permet d’identifier si ces aliments déclenchent des symptômes ou s’ils peuvent être consommés sans problème.




Alternatives aux solanacées dans vos recettes

Éliminer les solanacées peut sembler compliqué, surtout lorsqu’elles jouent un rôle clé dans de nombreuses recettes. Voici quelques alternatives pour vous aider à ajuster votre cuisine :

  • Pour remplacer les tomates :

    • Purée de carottes ou de betteraves avec un peu de vinaigre.

    • Mélange de courge et de jus de citron pour une sauce.

  • Pour remplacer les pommes de terre :

    • Purée de patates douces, de céleri-rave ou de chou-fleur.

    • Chips de manioc ou de bananes plantain.

  • Pour remplacer les épices à base de piments :

    • Gingembre ou raifort.


Pourquoi suivre ces recommandations ?

Le but de l’AIP est de minimiser les facteurs qui perturbent le système immunitaire et d’identifier les déclencheurs alimentaires propres à chacun. Bien que riches en nutriments, les solanacées peuvent être problématiques pour certaines personnes. Leur élimination temporaire permet de mieux comprendre leur impact sur votre santé.


En respectant ces étapes, vous pourrez optimiser votre alimentation et soutenir votre chemin vers une meilleure santé. N’oubliez pas que chaque personne est unique : ce qui fonctionne pour les uns peut ne pas convenir aux autres.


Pour plus d’idées de recettes et de ressources sur l’AIP, consultez notre site. Ensemble, avançons vers le bien-être !



 

Article écrit par Laurane Chemenda, Nutrithérapeute et Coach AIP Certifié.

Laurane Chemenda

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