Maladie auto-immune : les 5 superaliments à intégrer à votre routine santé
- Anne-Claire Dumont

- 3 sept.
- 6 min de lecture

Vivre avec une maladie auto-immune signifie souvent composer avec de l’inflammation chronique, de la fatigue, des troubles digestifs, entre autres. Bien qu'il n'existe pas d'aliment capable de tout résoudre, certains produits se distinguent par leur densité nutritionnelle exceptionnelle et leur capacité à soutenir le système immunitaire et réduire l’inflammation.
Dans le cadre du protocole auto-immunité (AIP), certains aliments sont considérés comme de véritables « super-héros » et concentrent une grande richesse en vitamines, minéraux, fibres et composés bioactifs bénéfiques.
Dans cet article, découvrez notre sélection de 5 superaliments à privilégier au quotidien.
Les aliments fermentés : vos alliés de votre santé intestinale
L’intestin est souvent qualifié de « deuxième cerveau », mais il est aussi au cœur de l’immunité. Les aliments fermentés, comme le chou fermenté (choucroute crue), le kéfir ou encore le kombucha, sont riches en probiotiques vivants.
Bienfaits
Ces micro-organismes bénéfiques aident à :
Restaurer la paroi intestinale, souvent fragilisée dans les maladies auto-immunes (hyperperméabilité intestinale) ;
Favoriser la diversité du microbiote,
Réduire l’inflammation digestive.
Comment les consommer ?
Privilégiez les versions crues et non pasteurisées, pour préserver les bactéries vivantes.
Commencez toujours par de petites portions (1 à 2 cuillères de légumes lactofermentés, ½ verre de kéfir ou kombucha) puis augmentez progressivement selon votre tolérance.
Idées pratiques :
Kombucha : dégustez-le bien frais, nature ou aromatisé, comme alternative pétillante aux sodas (attention à introduire par petites quantités pour éviter les inconforts digestifs).
Kéfir (uniquement le kéfir de fruits, le kéfir de lait étant exclu du protocole AIP) : à boire tel quel, ou à utiliser comme base pour un smoothie crémeux avec des fruits.
Légumes lactofermentés (chou, carottes, radis, betteraves) : ajoutez une petite cuillère en accompagnement de vos repas ou dans une salade pour apporter une touche acidulée.
Miso : incorporez une cuillère de pâte de miso dans une soupe chaude (hors du feu, pour préserver les ferments), ou utilisez-le comme base pour une vinaigrette relevée.

Les épices anti-inflammatoires : curcuma et gingembre
Les herbes et épices, en particulier le curcuma et le gingembre, sont de véritables trésors pour apaiser l’inflammation.
Le curcuma contient de la curcumine, un polyphénol reconnu pour son effet anti-inflammatoire et antioxydant.
Le gingembre, riche en gingérol, agit comme un modulateur de la réponse immunitaire et soulage aussi les incneutronforts digestifs.
Comment les consommer ?
Utilisez-les frais ou en poudre dans vos plats, infusions ou smoothies.
Associez le curcuma à une pincée de poivre noir et une source de lipides (huile d’olive, lait de coco) pour améliorer l’absorption de la curcumine.
Idées pratiques : Intégrez ces épices en petites touches chaque jour, que ce soit dans une infusion réconfortante ou comme assaisonnement de vos repas. Par exemple, vous pouvez ajouter un peu de curcuma dans une soupe, un curry ou un smoothie ou râper du gingembre frais dans une tisane ou une poêlée de légumes.

Les baies : des concentrés d’antioxydants
Myrtilles, framboises, mûres, fraises, acaï… Les baies sont de véritables bombes nutritionnelles. Leur richesse en polyphénols et anthocyanes en fait des alliées puissantes contre le stress oxydatif et l’inflammation, deux processus centraux dans les maladies auto-immunes.
Bienfaits :
Protection des cellules contre les radicaux libres
Soutien de la santé cardiovasculaire et cognitive
Effet anti-inflammatoire global
Comment les consommer ?
Les baies sont idéales lorsqu’elles sont consommées fraîches et de saison, car elles conservent alors toute leur saveur et leur richesse en antioxydants. Mais comme elles ne poussent pas toute l’année, la meilleure alternative reste alors les baies surgelées : elles sont récoltées à maturité puis rapidement congelées, ce qui permet de préserver leurs nutriments.
Visez au moins une petite poignée par jour (80–100 g).
Idées pratiques
Mixées dans un smoothie avec du lait végétal et une banane pour un coup de boost vitaminé,
Mélangées à un yaourt au lait de coco,
Incorporées dans une sauce aux fruits rouges (faite maison, sans sucre ajouté) pour napper un dessert ou une salade de fruits,
Utilisées dans une salade fraîche avec de la roquette et un filet de vinaigre balsamique.

Les algues marines : un concentré de nutriments
Souvent oubliées dans notre alimentation occidentale, les algues représentent une source exceptionnelle de nutriments. Les algues recommandées dans le protocole AIP sont : l’aramé, la Palmaria palmata (petit goémon, goémon à vache, algue à vache, dulse), le hijiki, le kombucha, la nori et le wakamé.
Elles fournissent :
Des protéines complètes, avec tous les acides aminés essentiels (notamment présentes dans les algues rouges et le wakamé),
Des oméga-3, bons pour le cœur et le cerveau, malgré une faible teneur en graisses totales,
Des fibres spécifiques (mucilages), qui favorisent la satiété et soutiennent le transit,
Une richesse en minéraux hautement assimilables :
Calcium (jusqu’à plusieurs fois plus que dans le lait, notamment dans le wakamé, la laitue de mer et le kombu)
Fer (surtout dans la nori et la laitue de mer)
Iode, indispensable à la thyroïde (en particulier dans les algues brunes, à consommer avec prudence en cas d’hyperthyroïdie).
Magnésium, potassium, zinc, cuivre, sélénium et de nombreux oligo-éléments.
Des vitamines variées : A, C, B1, B2, B6, acide folique, et même de la B12 dans certaines espèces comme la nori,
Enfin, elles sont alcalinisantes, ce qui contribue à rééquilibrer une alimentation souvent trop acidifiante.
Comment les consommer ?
On trouve les algues le plus souvent déshydratées. Dans ce cas, il suffit de les faire tremper dans un peu d’eau (de quelques secondes à 2 heures selon la variété) jusqu’à ce qu’elles retrouvent leur texture souple. Les paillettes, elles, ne nécessitent presque pas de réhydratation : une simple goutte d’eau suffit.
Les algues fraîches, quant à elles, sont généralement vendues conservées dans le sel. Avant de les consommer, il faut bien les rincer à l’eau courante ou les plonger quelques minutes dans une bassine d’eau pour éliminer l’excès de sel, les éventuels petits coquillages ou grains de sable. Si le goût reste trop salé, n’hésitez pas à répéter le rinçage.
Commencez doucement (1 à 2 fois par semaine), surtout si vous avez une fragilité thyroïdienne, pour ne pas surcharger en iode.
Idées pratiques
En paillettes séchées : saupoudrez un peu de nori, dulse ou laitue de mer sur vos salades, soupes ou omelettes, comme un assaisonnement naturel riche en minéraux.
Dans les bouillons et soupes : ajoutez un morceau de kombu ou de wakamé lors de la cuisson pour enrichir le plat en iode, calcium et saveurs marines.
En wraps : utilisez des feuilles de nori (celles des sushis) comme alternative légère à la tortilla pour préparer des wraps de légumes, de poisson ou de poulet.
En légumes : cuisinez le wakamé ou le haricot de mer comme des légumes, sautés à l’ail et à l’huile d’olive, ou intégrés dans une poêlée de légumes.
En condiment : préparez un mélange de graines de sésame grillées et d’algues séchées (type gomasio aux algues) à saupoudrer sur vos plats.

Les crucifères : champions anti-inflammatoires
Les crucifères regroupent le brocoli, chou-fleur, chou kale, chou de Bruxelles, roquette, navet, etc. Leur richesse en sulforaphane, un composé bioactif aux puissantes propriétés anti-inflammatoires et détoxifiantes, en fait des alliés majeurs.
Bienfaits :
Réduction de l’inflammation chronique,
Soutien du foie dans ses fonctions de détoxification ;
Apport en fibres, vitamines C, K et en minéraux protecteurs.
Comment les consommer ?
Variez entre versions crues et cuites, car chaque mode de préparation libère des nutriments différents.
Associez-les à une source de bons gras (huile d’olive, avocat) pour optimiser l’absorption des vitamines liposolubles.
Idées pratiques : un bol de salade de chou kale massé à l’huile d’olive, ou du brocoli vapeur avec un filet de citron.

Conclusion
Intégrer régulièrement ces 5 superaliments – aliments fermentés, épices anti-inflammatoires, baies, algues et crucifères – peut constituer une véritable stratégie nutritionnelle pour mieux gérer l’inflammation, soutenir l’intestin et renforcer le système immunitaire.
Toutefois, il nous paraît important de rappeler que chaque organisme est unique : il est important d’écouter son corps et d’adapter son alimentation à sa tolérance.
Une chose est sûre : plus votre assiette est colorée, variée et riche en aliments à haute densité nutritionnelle, plus vous donnez à votre organisme les outils pour retrouver équilibre et vitalité.
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Article rédigé par : Anne-Claire Dumont, Rédactrice BEAI & Naturopathe
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