A l’origine des maladies auto-immunes (MAI) on a soit :
Une réaction immunitaire croisée, c’est-à-dire que le système immunitaire va « confondre » un antigène alimentaire avec un protéine de soi. Par exemple, si le système rencontre le gluten (qui est un fragment de protéine) dans le sang, il peut malencontreusement s’attaquer à la thyroïde induisant une réaction auto-immune.
Une modification des protéines du soi que le système va rejeter.
Revenons sur ce deuxième point car c’est le sujet de cet article.
Le système immunitaire a deux rôles : un rôle de défense et un rôle de tolérance. Le système immunitaire doit en effet être tolérant envers des bactéries non pathogènes (si elles sont au bon endroit), mais également envers nos propres cellules, et si vous avez déjà été enceinte, envers le bébé !
Si nos protéines du soi se « transforment », alors le système immunitaire va les reconnaitre comme potentiellement dangereuse et les détruire.
Comment et pourquoi nos protéines du soi se « transforment »
Il y a 2 phénomènes pouvant induire cela : le stress oxydatif et la glycation.
Stress oxydatif
Le stress oxydatif est le déséquilibre entre la production de radicaux libres (substances attaquant les cellules) et les capacités à les prendre en charge.
En cas de stress oxydatif, les protéines du soi peuvent s‘oxyder et êtres alors reconnues comme du non-soi par le système immunitaire.
Glycation
La glycation est un phénomène produit lorsqu’une molécule de sucre se colle à une protéine. C’est un phénomène bien connu dans le diabète.
Lorsque qu’une protéine du soi est glyquée, elle sera là aussi reconnue comme du non soi et éliminée par le système immunitaire.
Aussi, limiter le stress oxydatif et la glycation pourront être des stratégies de prise en charge des maladies auto-immunes.
Limiter le stress oxydatif
Limiter le stress oxydatif passe par :
1) Limiter les sources de radicaux libres, provenant notamment d’un dysfonctionnement des mitochondries (usines productrices d’énergies dans nos cellules) via des déficits nutritionnels, une sédentarité ou à l’inverse, du sport en excès, d’une mauvaise détoxification hépatique ou un foie « surchargé » et d’un système immunitaire en suractivité (cercle vicieux en cas de MAI)
2) Optimiser les défenses antioxydantes : faire le plein d’antioxydants, vérifier son statut antioxydants (analyses à l’appui), en veillant aux apports en oméga-3 (non oxydés !), et en adoptant certaines habitudes alimentaires
On s’intéressera au microbiote, à l’hyperperméabilité intestinale et au nerf vague.
Limiter la glycation
Limiter la glycation se fera essentiellement dans l’assiette. On évitera la consommation de sucre isolé et excessive, les barbecues et on veillera à l’équilibre globale.
En résumé
Limiter l'oxydation et la glycation des protéines du soi est essentiel en cas de maladie auto-immune.
Cet article a présenté des pistes, mais il essentiel d'identifier celle.s qui faut approfondir et adresser chez vous.
Article rédigé par Juliette, diététicienne diplômée d'Etat, micronutritionniste, praticienne en biologie fonctionnelle, formatrice et auteur du site juliette-nutrition.com
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