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Mon enfant a été diagnostiqué d'une maladie auto-immune, que faire ?




Apprendre que son enfant est atteint d'une maladie auto-immune peut être effrayant pour n'importe quel parent. La plupart du temps, toutes sortes de questions commencent à envahir notre esprit avant même de quitter le bureau du pédiatre. Qu'est-ce que cela signifie ? D'où vient cette maladie ? Peut-elle être guérie ? Est-elle contagieuse ? L'ai-je transmise à mon enfant d'une manière ou d'une autre ? Est-ce que cela va beaucoup affecter sa vie ?, etc.


Bien souvent, les parents reçoivent ce diagnostic accompagné d'une ordonnance pour une crème ou d’autres produits à acheter en pharmacie. Malheureusement, les seules questions qu'ils parviennent à poser aux pédiatres se heurtent le plus souvent à un "c'est normal", sans beaucoup plus d’explications. Ce manque de clarté conduit de nombreux parents à rejoindre des groupes de soutien sur les réseaux sociaux pour obtenir de l'aide ou à se tourner vers des inconnus pour obtenir des conseils, sans oublier les moteurs de recherche comme Google.


D'après mon expérience, le fait de se fier uniquement à Internet lorsque l'on cherche des réponses peut créer plus d'anxiété qu'autre chose. Je ne rejette pas l'importance des groupes de soutien : parfois, nous pouvons même y obtenir plus de conseils que de la part d'un pédiatre. Mais cela ne m'empêche pas de vous avertir, car il y a beaucoup de charlatans en ligne. Soyez donc prudents quant aux personnes prêtes à vous recommander des complements ou médicaments "naturels" alors qu'elles ne sont pas renseignées sur votre santé ou sur celle de votre enfant. Commun n'est pas synonyme de normal. Avant de passer en revue les mesures à prendre lorsque nous recevons un diagnostic d'une maladie auto-immune chez notre enfant, j'aimerais clarifier un point. Le déclin de la santé de notre enfant est un symptôme commun de l’exposition à des toxines, de dérèglements, de carences ou tout simplement d'un mauvais mode de vie. Ce n'est pas parce que "tous” les enfants font/ont telle ou telle chose, que cela est normal.


Les symptômes qui se manifestent dans le cadre d'une maladie auto-immune sont effectivement les résultats “normaux” de plusieurs déséquilibres, mais cela ne signifie pas que nous devons les prendre à la légère.


Aujourd'hui, le terme "normal" s'applique à l'eczéma, à l’alimentation difficile chez certains enfants, aux problèmes de comportement, etc. Ainsi, la prochaine fois que l'on vous décrira quelque chose comme étant “normal”, demandez-vous s'il s'agit d'une chose courante ou de réellement normale. En tant que parents, que doit-on faire lorsque l'on prend connaissance de ce diagnostic ? Les enfants absorbent facilement les émotions de leur entourage proche. Ainsi, les émotions des parents – même s’ils tentent de les cacher - peuvent affecter leurs enfants. Il est donc crucial que nous faisions notre maximum pour rester sereins. Si nous parvenons à nous calmer dans le bureau du pédiatre, nous serons plus aptes à poser des questions pragmatiques, comme demander le contact d'un spécialiste qui s'occupe de la maladie diagnostiquée chez notre enfant.


Notez que très peu de pédiatres et de médecins sont formés à la nutrition ou à la toxicologie. La plupart du temps, les médecins généralistes sont formés pour les soins aigus et non pour la prévention. Ne vous attendez donc pas à ce que votre pédiatre entre dans le détail d'un "régime alimentaire sain" ou de l'exposition aux toxines qui pourraient être à l'origine du problème. Le spécialiste – à priori – sera en mesure de vous répondre et de vous guider en détail. Je vous suggère également d'obtenir un deuxième avis si possible, pour vous assurer qu'il n'y a pas de confusion : parfois, un médecin peut observer un point qu'un autre n’a pas relevé. En attendant de rencontrer un spécialiste, passez à la pharmacie pour récupérer ce dont vous avez besoin puis, voyez comment faire de votre maison un environnement propice à la guérison de votre enfant. Quels sont les facteurs communs des maladies auto-immunes ? Dans la plupart des cas, les maladies auto-immunes sont constituées des trois facteurs suivants : 1/3 génétique, 1/3 alimentation et 1/3 environnement et mode de vie. Les deux derniers tiers sont des facteurs que nous pouvons plus ou moins contrôler. Si nous les maîtrisons, nous pouvons espérer voir une amélioration de notre santé ou de celle de nos enfants.


Nous devons d'abord examiner ce que notre enfant mange régulièrement. Il existe une liste de huit aliments (“the big-8”) qui sont de manière générale, les plus susceptibles de provoquer des réactions d'allergie ou de sensibilité, en particulier chez les enfants.


Ces aliments sont : le lait pasteurisé, les œufs, le poisson, les crustacés, les noix, les cacahuètes, le blé et le soja. Ces derniers peuvent provoquer des inflammations chez certains individus, ce qui peut affecter la santé globale lorsqu'ils sont consommés fréquemment.


Pour guérir d'une maladie auto-immune, l'une des premières étapes devrait être d'éliminer tout ce qui peut causer l'inflammation. Je pense que l'élimination des produits laitiers pasteurisés et du gluten conventionnel devrait s'appliquer à toute personne souffrant d'une maladie auto-immune. Supprimez les aliments déclencheurs de votre régime alimentaire pendant que vous travaillez à la guérison de votre corps. Lorsqu'il s'agit d'un enfant, je suggère que toute la famille adhère au nouveau régime alimentaire afin de lui faciliter la tâche.


Par ailleurs, je mets un point d'honneur sur le fait qu'un régime d'élimination n'est pas un régime de guérison. Ce n'est pas parce que nous arrêtons de manger certains aliments qui posent problème que cela signifie que nous sommes guéris. Nous devons continuer à travailler sur la guérison, car dans de nombreux cas, le régime d'élimination à lui seul peut entraîner des carences qui peuvent créer d’autres problèmes de santé. Un spécialiste prescrira probablement des compléments alimentaires adaptés à votre enfant, mais en attendant, familiarisez-vous avec la maladie en question en lisant des livres ou des blogs. Avoir quelques notions du sujet vous aidera lors de votre première rencontre avec le spécialiste, car vous aurez des questions spécifiques à lui poser.


Facteurs liés à l'environnement et au mode de vie : Nous devons également examiner les types de produits utilisés dans nos maisons. Par exemple, l'eczéma - qui est lié à une mauvaise santé intestinale - est également lié aux tissus synthétiques et aux produits de nettoyage parfumés. Je vous suggère d'utiliser des produits doux, non toxiques et sans parfum pour les soins de la peau, la lessive et l'entretien de la maison. Accordez également de l’importance au sommeil de votre enfant, mais pas uniquement à sa quantité. Veillez à ce que votre enfant ait un sommeil ininterrompu et de qualité.

En conclusion : Quelle que soit la maladie auto-immune ou la maladie chronique diagnostiquée chez votre enfant (de l'eczéma à l'autisme), les principales mesures à prendre sont les suivantes : remédier aux carences, aux infections ou aux déséquilibres, réduire l'inflammation et la charge toxique et améliorer le mode de vie en général. La plupart du temps, la guérison se fait grâce aux pratiques que nous mettons en place dans nos foyers.


Les médecins et autres professionnels de santé ne peuvent que vous prescrire des outils pour mener à la guérison, mais ils ne peuvent pas agir à votre place. Le diagnostic d'une maladie auto-immune peut être inquiétant, mais soyez rassurés et confiants : en cherchant à déterminer la cause, vous pourrez trouver la solution. Prenez soin de vous et de votre enfant et surtout, gardez à l’esprit que la guérison est possible.



 

Article écrit par notre coach Belinda Mortaze




Sources:


Yu, Joyce E., et al. « It’s Not Just the Food You Eat: Environmental Factors in the Development of Food Allergies ». Environmental Research, vol. 165, août 2018, p. 118‑24. ScienceDirect, https://doi.org/10.1016/j.envres.2018.03.028.


Garbarino, Sergio, et al. « Role of Sleep Deprivation in Immune-Related Disease Risk and Outcomes ». Communications Biology, vol. 4, no 1, novembre 2021, p. 1‑17. www.nature.com, https://doi.org/10.1038/s42003-021-02825-4.



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