Le grounding, ou (re)connection à la terre
QU'EST CE QUE LE PROTOCOLE AUTO-IMMUNE?
LES 5 PILIERS DE L'AIP
1. L'alimentation
2. La gestion
pro-active du stress
3. Le sommeil
4. Le mouvement
5. La connexion
Le Protocole Auto-Immune (autrement dit l'AIP, qui est une abréviation de son nom en anglais, «The Auto-Immune Protocol », ou Protocole Paléo) est un mode de vie et un système d’élimination et de ré-introduction alimentaire développé spécifiquement pour les personnes atteintes de maladies auto-immunes. Les objectifs visés sont :
1.
La réparation de l’intestin grêle
2.
La remise en équilibre des hormones
3.
La régulation du système immunitaire
L’AIP comporte deux composantes : l’alimentation et le « mode de vie ».
Au niveau alimentaire, le travail consiste à…
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éliminer — ne serait-ce que pour un temps — tout aliment susceptible de provoquer de l’inflammation…. et
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dans le même temps, redonner à votre alimentation une forte densité nutritionnelle.
Au niveau du mode de vie, plusieurs aspects sont à surveiller :
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un sommeil de qualité
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une gestion proactive du stress
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une activité physique (régulière et appropriée)
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une connexion (avec d’autres humains et aussi avec la nature)
Continuez à lire pour plus de détails sur les composantes de l'AIP!
LA COMPOSANTE ALIMENTAIRE
La composante alimentaire de l’AIP comporte deux phases :
1. La phase d’élimination 2. La phase de ré-introduction
ÉTAPE 1 : LA PHASE D'ÉLIMINATION
La phase d’élimination comporte deux stades distincts. Tout d’abord, un stade de transition, qui consiste en l’adoption progressive d’une alimentation dépourvue de tous les aliments susceptibles de provoquer une réaction immunitaire, mais aussi remplie d’aliments offrant une forte densité nutritionnelle.
Beaucoup de recherches ont été faites pour expliquer l’élimination de chaque aliment. Chacun a été soigneusement évalué non seulement par rapport à la présence de composantes pouvant stimuler le système immunitaire et/ou abîmer le système digestif, mais aussi pour sa valeur nutritionnelle. Par la suite, des listes d’aliments « à inclure » et « à éviter » ont été créées. Les aliments « à inclure » sont ceux ayant un faible potentiel allergène et/ou inflammatoire et une forte densité nutritionnelle. Les aliments « à proscrire » sont ceux ayant un fort potentiel allergène et/ou inflammatoire et une pauvre densité nutritionnelle.
Une réaction inflammatoire répétée entrave toute guérison. Éviter les aliments qui peuvent provoquer ce genre de réaction permet au corps d’obtenir une pause salutaire… une sorte de “reboot”. Dans le contexte de la maladie chronique, ce moment de répit peut avoir un puissant impact sur le bien-être d’une personne.
Beaucoup de recherches scientifiques justifient aussi l’inclusion de certains aliments à notre alimentation. Chaque catégorie d’aliments offre des vitamines et minéraux spécifiques, et certaines offrent en plus un coup de pouce anti-inflammatoire. Surtout, ces additions représentent, gramme pour gramme, les aliments les plus denses et variés en nutriments qui soient. Dans le contexte d’une maladie auto-immune, la logique est évidente car le rétablissement est un processus intensément nutriment-o-phage. Il est donc important d’inonder le corps de nutriments, afin d’éviter de creuser des carences mais surtout afin de combler des carences déjà existantes.
Les aliments à supprimer sont :
Les céréales
Les oléangineux et graines
Les édulcorants raffinés ou industriels
Les pseudo-céréales
Epices dérivées d'un fruit ou d'une baie
Les légumineuses
Les laitages animaux
Les solanacés
L'alcool
Les oeufs
Les huiles végétales industrielles
Ingrédients chimiques alimentaires
L'ENTRETIEN
Un stade d’entretien suit l’étape de transition. Ici, vous maintenez les évictions alimentaires sur la durée, tout en veillant à une bonne densité nutritionnelle. Le résultat espéré est une mise en sommeil de la plupart de vos symptômes… un mieux-être tangible et mesurable.
La recommandation générale est que l’étape de l’entretien dure un minimum de 30 jours, car c’est cette étape qui « remet les compteurs à zéro », afin de préparer le processus de réintroduction. Il est impossible de voir des changement en moins de temps que cela. D’une manière plus réaliste, une période d’entretien d’environ 60 à 90 jours est néanmoins nécessaire pour la plupart des personnes, afin de permettre une réparation optimale, néanmoins cela peut aller jusqu'à 1 an en fonction des personnes.
ÉTAPE 2: LA RÉINTRODUCTION
La réintroduction est la deuxième phase du processus. Sont prêtes à franchir cette étape, les personnes qui…
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ont passé de 30 à 90 jours à suivre une alimentation conforme à la phase d’élimination
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ressentent, dans l’idéal, un soulagement tangible de leurs symptômes
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constatent des améliorations mesurables de leurs symptômes, via des observations inscrites dans un journal de bord personnel et/ou via des analyses médicales.
L’objectif de la phase de réintroduction n’est plus d’éliminer, mais plutôt de réintégrer le plus grand nombre d’aliments possibles, sans déclencher de réaction. Nous procédons de manière très progressive, aliment par aliment, en veillant aux réactions qui peuvent intervenir lors de l’absorption de différentes quantités de portions (une simple cuillère, puis des quantités plus importantes, si tout se passe bien), en observant également la fréquence de consommation de chaque aliment.
À la fin de l’étape de réintroduction, votre alimentation sera individualisée (chaque personne représente un cas à part), pérenne (en termes pratique et social) et dense en nutriments.
À la fin de ce processus en trois étapes, votre alimentation devrait vous assurer un état de santé maximal avec le moins de restrictions possibles.
Pour en savoir plus sur les aliments à éviter et à inclure dans votre alimentation, consulter notre PDF gratuit
LA COMPOSANTE MODE DE VIE
AIP n’est pas qu’un protocole alimentaire. AIP est également un protocole de changement de mode de vie, avec 4 composantes :
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Se reposer
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Respirer
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Bouger
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Se relier aux autres
Nous savons par une étude scientifique* sur 40 ans que les personnes en auto-immunité ont subi des niveaux de stress supérieurs à la moyenne.
Il est donc impensable d’oublier cette partie « mode de vie » en faisant AIP.
Au cours du protocole AIP, les personnes sont invitées à faire un inventaire bienveillant des sources de stress et à démarrer des pratiques d’auto-soin ou de soin de soi, dans les domaines suivants :
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Amélioration du sommeil et gestion de la fatigue et de l’énergie au cours de la journée ;
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Mise en place d’une pratique de connexion à soi et à son corps, tout en calmant le mental, au travers de la respiration, de la méditation de pleine conscience ou de la sophrologie ;
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Pratique physique douce et bienveillante comme la marche dans la nature, le yoga, la natation, en évitant des activités trop intenses pro-inflammatoires.
L'ORIGINE DU PROTOCOLE AUTO-IMMUNE
L’idée qu’il pouvait y avoir des interventions alimentaires spécifiques, propices à une meilleure
gestion de différentes maladies chroniques existe depuis un peu plus d’un demi-siècle un peu
partout dans le monde. En Angleterre, Dr Natasha Campbell-McBride élabore le régime GAPS
qui vise la réparation de l’intestin-grêle et l’élimination de l’hyper-perméabilité intestinale. En
France, le Dr. Jean Seignalet signale le besoin de se rapprocher d’une alimentation dite «
ancestrale » dans le cas d’une maladie chronique. Aux États-Unis, Dr. Loren Cordain fonde le
mouvement Paléo.
Une communauté dite donc « Paléo » s’est formée petit à petit en s’inspirant des recherches en
archéologie, anthropologie, microbiologie, nutrition, et médecine. Des chercheurs médicaux et
des adeptes de la médecine fonctionnelle proposent différents ajustements au fur et à mesure, et c’est enfin, en 2012, que la canadienne Dre. Sarah Ballantyne (du site thepaleomom.com) -- elle-même touchée par des maladies auto-immunes — intègre l’ensemble des connaissances
identifiées jusqu’alors, en les enrichissant de ses propres observations scientifiques. Le résultat
est son livre intitulé : The Paleo Approach : Reverse Autoimmune Disease and Heal Your Body,
et l’AIP, tel que nous le connaissons aujourd’hui, existe en grande partie grâce à ses efforts.
Une quantité d’ouvrages est parue au fil de ces années, mais tous ne sont évidemment pas
disponibles en français. Toutefois, depuis un peu plus de dix ans, les volumes en français — que
ce soit des traductions ou des versions originales écrites par des francophones — se multiplient.
Aujourd’hui, on compte plus de 10 livres traitant spécifiquement du mode de vie Paléo... en plus de quantités de livres de recettes Paléo.
Dernière étape notable dans l’établissement de l’AIP comme approche thérapeutique : vers 2012, Mickey Trescott et Angie Alt — deux praticiennes en thérapie nutritionnelle — reconnaissent l’efficacité de l’AIP avec leurs clientèles. Afin d’en élargir la diffusion, elles font équipe avec Dre Ballantyne pour lancer une formation sur l’utilisation de l’AIP comme outil thérapeutique par des coachs et thérapeutes spécialisés. Depuis 2017, nous comptons plusieurs centaines d’AIP Certified Coachs... dont une bonne petite vingtaine déjà travaille en français.