Le Protocole Auto-immune (alias Protocole Paléo ou AIP) est un régime alimentaire développé par des scientifiques réputés tels que Dr Sarah Ballantyne, avec plusieurs années de recherches et de rassemblement d'études scientifiques atour de certains aliments. Même si nous observons, depuis une dizaine d'années, des témoignages de plus en plus nombreux et poignants de personnes ayant utilisé le Protocole Auto-immune pour gérer leurs maladies auto-immunes, certains peuvent rester sceptique. Il était donc important de développer des études cliniques pour prouver l'efficacité de l'AIP.
La communauté AIP s'est battue durant des années pour enfin pouvoir débuter des études cliniques en 2017 afin de tester et publier l'effet de l'AIP sur les symptômes de plusieurs maladies: l'IBD, Hashimoto et l’eczéma / psoriasis. D'autres études sont en cours que nous viendrons compléter dans cet article.
Voici le résumé en Français ainsi que les liens des études:
Syndrome de l'Intestin Irritable
Résumé:
“Le but de cette étude était d'évaluer l'efficacité potentielle du régime AIP pour les patients atteints de Maladie de Crohn active et de Colite Ulcéreuse ou Rectocolite Hémorragique. Le critère de principal de jugement était d'examiner la proportion de patients avoir atteint une rémission clinique pour ces deux maladies à la fin de l'étude (11 semaines).
Les maladies inflammatoires de l'intestin (MICI), qui comprennent à la fois la maladie de Crohn (MC) et la colite ulcéreuse (CU), sont des troubles gastro-intestinaux complexes qui surviennent chez un hôte génétiquement sensible en raison de facteurs impliquant une dérégulation des lymphocytes T, une dysbiose intestinale, des expositions environnementales et des régimes alimentaires.
La rémission clinique a été obtenue à la semaine 6 par 11/15 (73 %) des participants à l'étude, et tous les 11 ont maintenu la rémission clinique pendant la phase de maintenance de l'étude.
De plus en plus de preuves suggèrent que la modification du régime alimentaire peut moduler l'inflammation et améliorer les réponses cliniques dans les MICI. Notre étude observationnelle prospective indique qu'un régime AIP, impliquant une phase d'élimination suivie d'une phase d'entretien, démontre une efficacité préliminaire chez les patients atteints de MII active. Nous avons également identifié des améliorations de FC ainsi que des améliorations endoscopiques de l'apparence de la muqueuse chez la plupart des patients subissant une endoscopie de suivi.”
Résumé:
“L'objectif était d'examiner l'évolution clinique et les habitudes alimentaires des patients intégrant le protocole auto-immune (AIP) pour la prise en charge des maladies inflammatoires de l'intestin (MICI).
Un sondage en ligne anonyme a été envoyé par le biais de bulletins électroniques et de groupes de soutien utilisant l'AIP. L'enquête a évalué les données démographiques, l'activité de la MII et l'utilisation des médicaments.
78 personnes ont répondu au sondage.
Les résultats sont les suivants:
73% des participants ont écrit avoir atteint la rémission clinique grâce à L’AIP.
Pour ceux qui prenaient des stéroïdes, 32% ont rapporté qu'ils ont pu arrêter les stéroïdes après avoir commencé l'AIP.
La majorité des participants ont commencé la réintroduction entre 5 semaines et 1 an après avoir commencé l'AIP (seulement 13% ont eu besoin de plus de 12 mois sous l'AIP avant de pouvoir réintroduire)
Le gluten et les solanacées sont les groupes d'aliments que la plupart des participants n'ont pas été capables de réintroduire avec succès.”
Résumé:
“Notre objectif était d'examiner si un régime de Protocole Auto-Immune améliore la qualité de vie des patients atteints de la maladie de Crohn active (MC) et de la colite ulcéreuse (CU).
Nous avons mené un essai clinique non contrôlé du régime de Protocole Auto-Immune chez des patients adultes atteints de MII active.
L'intervention diététique consistait en une phase d'élimination de 6 semaines, suivie d'une phase de maintenance de 5 semaines.
À la semaine 3, les participants ont connu des améliorations significatives de la fréquence des selles, du stress et de la capacité à effectuer des activités de loisir/sport.”
Hashimoto
Résumé:
“L'étude a recruté 17 femmes normales ou en surpoids âgés entre 20 à 45 ans avec un diagnostic antérieur Hashimoto. Les 17 femmes ont participé à un programme de coaching de santé en ligne de 10 semaines axé sur la mise en place d'un régime d'élimination progressive connu sous le nom de Protocole Auto-Immune (AIP).
La qualité de vie et l'importance des symptômes ont été mesurées par questionnaire avant et après les 10 semaines du programme.
D'après les résultats, notre étude suggère qu'un programme en ligne sur l'alimentation et le mode de vie peut améliorer de manière significative les symptômes chez les femmes atteintes d'Hashimoto. Bien qu'aucun changement statistiquement significatif n'ait été noté dans la fonction thyroïdienne ou les anticorps thyroïdiens, les résultats de l'étude suggèrent que l'AIP peut diminuer l'inflammation systémique et moduler le système immunitaire, comme en témoigne une diminution de la moyenne de la CRP et des modifications du nombre de globules blancs.”
Questionnaire sur la polyarthrite rhumatoïde:
Julianne Taylor, nutritionniste agréée et coach certifiée AIP de Nouvelle-Zélande:
Résumé:
“J'ai choisi d'interroger 10 personnes atteintes de Polyarthrite rhumatoïde qui ont utilisé avec succès n'importe quel type de protocole paléo ou AIP pour améliorer leurs symptômes.
Tous ces individus ont vu une amélioration significative de leurs symptômes avec ce type de protocole alimentaire.”
AIP et l'expression des genes
Résumé:
"Cette étude s'est concentrée sur quatre participants qui avaient tous une colite ulcéreuse active. Avant le début de l'étude, chaque participant a subi des procédures pour prélever des biopsies de tissus du côlon de la couche externe de l'intestin connue sous le nom de muqueuse. À l'aide de biopsies tissulaires spécialisées, les scientifiques ont ensuite évalué le niveau d'expression de gènes spécifiques connus sous le nom d'expression d'ARN pour voir s'il existait des schémas uniques parmi les personnes atteintes de colite ulcéreuse. Après l'achèvement de l'intervention AIP, les scientifiques ont recueilli une deuxième série de biopsies de tissus muqueux afin d'évaluer tout changement dans l'expression génétique du début à la fin de l'étude.
L’étude a trouvé que l'AIP modifie l'expression de l'ARN intestinal dans les MII.
Cette étude révolutionnaire est une validation scientifique que les protocoles alimentaires et de style de vie, comme l'AIP, peuvent influencer notre expression génétique !”
Article écrit par Laurane Chemenda
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